Se sortir de la prison

Alors que les mouvements militants, contre l’institution pénitentiaire et ses graves manquements au respect des droits humains fondamentaux, n’ont de cesse de lutter pour l’amélioration des politiques pénales et pénitentiaires, des propositions sont soutenues pour en finir avec l’échec d’une logique punitive d’enfermement : dépénalisation de certains délits, mesures d’éloignement de la prison et moindre recours à l’incarcération, réponses juridictionnelles sur une base d’implication et de responsabilisation (justice restaurative).

Au regard des luttes, anciennes et récentes, dans une critique plus radicale d’un système inefficace et indéfendable, instrument de reproduction des inégalités sociales au service du capitalisme, la thèse abolitionniste s’inscrit en rupture avec le réformisme de la prison, dans une volonté de sortir d’une logique de violence sociale institutionnalisée à l’origine du problème de la criminalité et de sa répression.

La question est d’entrevoir des possibilités de bâtir un projet militant de construction d’un futur sans prison.
L’abolitionnisme, une histoire qui traverse tous les combats politiques pour les droits humains, les libertés et l’émancipation depuis des décennies.