Agriculture et anarchie (rediffusion)

Rediffusion de l’émission du 15 décembre 2014

Après la seconde guerre mondiale, la « modernisation » de l’agriculture a été engagée par l’État et ses complices d’une partie du syndicalisme agricole. Les agriculteurs qui ont pu survivre ont dû s’endetter pour investir dans le machinisme, l’artificialisation du sol (engrais chimiques, pesticides…), l’agrandissement continu du foncier. De leur côté, les paysans ruinés ont fourni une main d’œuvre bon marché à l’industrie.

Aujourd’hui, la perspective est de devenir « entrepreneur » agricole, expert à scruter les prix des denrées sur les marchés à terme internationaux, employant des saisonniers agricoles surexploités. Le territoire se divise de plus en plus en zones rurales désertifiées, destinées à accueillir déchets nucléaires, champs d’éoliennes, Center parcs…) et zones urbaines sous contrôle (sécurisation policière, Smart cities…)

Les anarchistes ont toujours contesté les téléologies qui vouaient les paysans à disparaître au nom du « progrès », qu’il soit lié au développement du capitalisme ou du « matérialisme historique » marxiste. Nos invités, Guillaume et Denis, du groupe Le Ferment de la Fédération anarchiste, évoquent les résistances actuelles, notamment autour de l’agro-écologie, de circuits courts en zone rurale ou péri-urbaine, d’associations de paysans en polyculture-élevage.

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