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pour déménager la biologie

Émission du 11 avril 2022

Pléistocène parc, le réensauvagement du monde

Et si demain tous les oiseaux mourraient ? La dégradation de l’écologie et de la biodiversité continue toujours, plus rapidement encore. Certes, ça et là, des politiques de conservation ont été mises en place ; et pourtant ces mesures très insuffisantes n’ont empêché qu’à la marge le déclin universel. Aujourd’hui encore on apprend que 82 % des espèces sauvages ont vu leurs effectifs chuter. Alors, peut-on réensauvager la nature ?

Faire revivre la Terre du pléistocène, à cette époque invisible où la mainmise de l’espèce humaine a commencé une exploitation sans mesure ? Faudrait-il essayer de reconstruire la nature, au point d’imaginer le retour des bisons, des lions et des mammouths en France ? La biodiversité s’émiette, les forêts se morcellent et les océans agonisent. Face à l’échec des parcs naturels et des réserves, on comprend bien que la situation s’aggrave. Alors, le réensauvagement a été proposé comme une méthode pour préserver les écosystèmes fonctionnels et renforcer la vie sauvage. Verra-ton des troupeaux de bisons pâturer dans les prés du bassin parisien ? Apercevrons-nous des lynx ou des lions sauvages dans le Massif central ? L’idée n’est pas de conserver les paysages mais d’en laisser la charge aux super-prédateurs et aux grands herbivores. Finie la conservation transformant la nature en musée. Il faudrait repartir à la découverte de vrais espaces sauvages. Le réensauvagement développe une dynamique de l’écologie renforçant la vie sauvage et reconstruisant la planète.

Mais il va sans dire que le capitalisme ne prend pas ce chemin d’expiation. Entre microplastiques et changement du climat, le pillage et la destruction des milieux naturels s’aggravent. L’exploitation capitaliste est une négation du vivant. Et seule notre colère noire pourra remettre en cause le rapport marchand.