Se défendre des violences d’État

Justice pour Lamine

Lamine Dieng est mort assassiné par des policiers parisiens il y a 14 ans. Cette année, la famille n’a pas organisé, comme tous les ans depuis 2007, une marche dans les rues du quartier des Amandiers. Tout a changé depuis l’an dernier, lorsque la Cour européenne des droits de l’homme a reconnu la responsabilité de l’État dans la mort de Lamine. Un petite victoire car comme beaucoup d’affaires de crimes policiers, l’enquête judiciaire s’est conclue par un non-lieu — c’est à dire pas de procès — pour les policiers responsables de l’interpellation mortelle.

Le parcours judiciaire étant terminé, cette année la famille de Lamine Dieng a décidé de lui rendre hommage en organisant une journée entière consacrée à resserrer les liens entre familles de victimes et comités de soutien pour se défendre ensemble face aux violence d’État. Le 19 juin, à la Parole errante (Montreuil), des discussions et des ateliers d’auto-formation se sont succédés pour transmettre savoirs, pratiques et stratégies de riposte face à la répression en prison, dans les quartiers populaires et les manifestations. Une journée d’échanges organisée avec l’appui des nombreux membres du récent Réseau d’Entraide Vérité et Justice qui réunit des victimes ou des proches de personnes tuées, mutilées ou blessées par l’État policier.

Pour présenter cette journée, les Amis d’Orwell ont convié en studio Ramata (sœur de Lamine), Christian (Assemblée des blessés), IanB (Désarmons-les !), et parlé au téléphone avec Mathieu (comité Vérité et Justice 31).

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