Radio Libertaire (non officiel)

Bulles noires

B.D. et polar

Émission du 31 mai 2025

Les Gugusse En Vacances / Hollywood Cantine / Vinaigrette

— Moi je crois en l’abolition de la classe sociale et une répartition équitable des richesses. Car le pouvoir et l’argent sont les deux cancers de l’humanité. Peu importe qui les détient cela opprimera toujours celles et ceux qui n’en ont pas. Nous sommes capables de créer une société solidaire. Contribuons selon nos moyens et recevons selon nos besoins. Et pour ce, place à la révolte des idées ! Contre la passivité ! Je refuse de croire que la seule manière de vivre c’est d’obéir !
— C’est pour cela que tu ne manges que dans des poubelles ?
— Entre autres. Du gin ?
EMILIE GLEASON‐LES GUGUSSE EN VACANCE‐ED ATRABILE

Cet extrait d’un échange entre l’héroïne de cette bande dessinée, Eleana (double de l’autrice) et son oncle qui a le syndrome de Diogène ne retranscrit pas forcément la joyeuse hystérie de la dernière bande dessinée d’Emilie Gleason. Emilie va venir « s’expliquer » et tout nous dire sur « sa » famille Gugusse.

Comme une suite logique à l’album TED DRÔLE DE COCO (Ed Atrabile)qui avait consacré l’autrice (Prix Révélation FIBD d’Angoulême 2019), bande dessinée dans laquelle elle mettait en scène son frère autiste, Ted, donc, Emilie poursuit son travail autobiographique avec sa famille agrandie- un petit frère est arrivé entre deux albums‐et un voyage dans un pays qui ressemble fort au Mexique (dont elle originaire son papa).
Et donc un retour aux origines familiales. Pour mieux comprendre la famille ?

Elle était sobrement vêtue d’un tailleur noir à peine égayé par une broche dorée. Il émanait d’elle quelque chose de troublant, un charme sévère et piquant tout à la fois. Elle avait transformé son prénom de Betty en Bette en référence à Balzac et la cousine Bette ; En dix ans, elle s’était imposée au firmament avec une volonté d’acier. Première femme présidente de l’Académie des arts et des sciences du cinéma l’an dernier, Bette Davis avait remis sa démission deux mois plus tard après que le conseil d’administration eut refusé sa proposition de tenir le gala annuel dans un modeste théâtre et de vendre les places vingt‐cinq dollars pour l’effort de guerre.
Je me hâtai de me présenter.
— Alors comme ça, fit‐elle en posant son balai contre le mur, c’est vous la fille de Mallone ? Les soldats viennent ici pour voir des stars, pas les gosses des scénaristes. Vous serez à la plonge !
Difficile de faire mieux comme introduction. Papa m’avait raconté qu’enfant, elle jouait déjà les cheftaines. À l’âge de dix ans, elle avait littéralement pris feu en habit de lutin en s’approchant trop près des bougies du sapin.
— En fait, murmurais‐je humblement, je suis détective privée. Joyce, la photographe de plateau, a été assassinée
OLIVIER BARDE‐CABUCON‐HOLLYWOOD CANTINE‐SERIE NOIRE GALLIMARD

Après Hollywood s’en va en guerre, Olivier Barde‐Cabuçon remet en scène son personnage de Vicky Mallone, sa détective privée portée sur l’alcool et les femmes.
Cette fois, nous sommes en 1942, juste après Pearl Harbor et la decision des dirigeants américains d’entrer en guerre contre l’Allemagne Nazie.
Olivier nous dira sans doute, comment il est passé de polars historiquement situés à l’époque de Louis XV, à cet hommage appuyé au roman noir des Chandler/Hammett ainsi qu’au cinéma Hollywoodien des années 40.

Mais, of course, en ouverture de cette émission, on retrouvera VINAIGRETTE ET LE REVEILLON DES CHIENS, notre feuilleton en radiomédie musicale.
Dans cet épisode, on entendra le stradivarius de la comédie, Francis Kuntz, dans le rôle de Grafoin, le producteur filou, Jean‐Charles Deta brillera de mille feux en interprétant Balistère le Dingo, devenu Balistéro le robot !
Et dans la seconde séquence, on retrouvera Michelle Palazzolo qui a survécu à tout pour nous éblouir en Lili Le Lézard, Et Clara Boé, qui soit dit en passant fredonne admirablement notre générique, interprètera subtilement l’autre lézard bondissant, Fanny !
La réalisation de ce feuilleton est de Jean‐Luc Mollard, les effets spéciaux de Jean Pierre Dumonteil, la musique est de et par Mister Niet. Laurent Katz (des Pavés sur les Plages) accompagne le groupe Mister Niet au piano sur le morceau « Il est con çui‐la ».
Et le plus important, on ne le dira jamais assez, c’est celui qui guide l’auditeur, épisode après épisode, afin qu’il se retrouve dans ce bazar ! Notre cher Léonard Rateur !