Émission du 11 septembre 2024
Mégalopolis
Francis Ford Coppola (25 septembre)
Fresque romaine dans une ville moderne en pleine décadence, New Rome. Le film met en présence César Catilina, créateur inspiré par le Bauhaus pour son projet de ville de verre et ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire réac Franklyn Cicero. César Catalina rêve d’utopie pendant que le maire fait tout le profit et conserver ses privilèges, sans compter sur son neveu, petit Mussolini en herbe. Au milieu de cette tension, la fille du maire, Julia, est partagée entre ses sentiments pour le créateur et son père. Allusions cinématographiques, Fellini dans la séquence du cirque, démonstrations politiques avec le passage de Hitler et le discours populiste à la Trump du neveu… Une épopée étonnante.
La prisonnière de Bordeaux
Film de Patricia Mazuy (28 août)
Deux femmes se rencontrent au parloir d’une prison où sont détenus leurs compagnons. L’une est une bourgeoise qui s’ennuie dans sa belle maison bordelaise, l’autre est une mère de deux enfants et a du mal pour joindre les deux bouts dans une banlieue lointaine. Elle est de plus harcelée par le frère d’un complice qui veut une part d’un butin. Deux femmes de milieux et de classes sociales différentes, l’une bourge et inactive et l’autre dans une logique de survie et une amitié improbable… Et une très belle chanson Je sais tu mens composée par Amine Bouhafa (compositeur de la bande originale du film) et interprétée par Sarah MacCoy
Girls Will Be Girls
Film de Shuchi Talati (13 septembre)
Mira a 16 ans et est une élève modèle dans un pensionnat d’élite au nord de l’Inde. Sa mère Anila s’installe près de l’école pour la soutenir avant ses examens. Mais la rencontre de Mira avec un nouvel élève, Sri, va semer le trouble dans la relation entre les deux femmes, chacune se retrouvant confrontée à ses propres désirs. Très jolie scène de danse entre les trois. Étude très fine de l’éveil de la sexualité et des travers du patriarcat.
le Procès du chien
Film de Laetitia Dosch (11 septembre 2024)
Premier long métrage de l’actrice comme réalisatrice, son Procès du chien peut paraître loufoque et absurde, mais pourquoi pas ? L’histoire du jugement du chien qui a mordu une femme porte à se poser des questions sur la cause animale, même si dans la société, on considère les chiens comme des objets, des meubles… Et là il y aurait beaucoup à dire. Et puis Kodi, le chien, est craquant et,, et malgré l’humour, la fin est triste.
Un final musical sur l’œuvre de Francis Ford Coppola.