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Émission du 21 août 2021 13h30

René Clément

Rencontre avec Denitza Bantcheva autour de son ouvrage, René Clément (aux éditions du revif)

La diversité de mes démarches, on m’en a assez fait grief, prouve que ma recherche continue, mon insatisfaction et ma liberté aussi. […] Dans chacun de mes films, il y a toujours eu une bande de recherche. Sans accompagnement de fanfare. D’autres récoltent la moisson ? Cela se remarque davantage ? Sans importance. La véritable avant-garde s’ignore. Ce n’est jamais celle des manifestes.

Remarquable directeur d’acteurs et actrices, considéré comme la « figure de proue » du cinéma français d’après guerre, innovateur en matière filmique, il n’est que de citer certains des films de René Clément pour découvrir la richesse de sa filmographie : Jeux interdits (1952), Monsieur Ripois (1954), Gervaise (1956), Plein Soleil (1960), Quelle joie de vivre ! (1961), Les Félins (1964), Paris brûle-t-il ? (1966).

René Clément est largement apprécié au niveau international, mais il semble que la Nouvelle vague française ait peut-être un peu rapidement collé l’étiquette de cinéma traditionnel sur son œuvre. Un jugement en effet quelque peu hâtif comme le souligne Denitza Bantcheva : Pour revenir au cliché condescendant [de] réalisateur classique, tout spectateur tant soit peu objectif peut s’étonner de ce terme constamment repris au sujet du cinéaste et de ses films.